Promotion de la littérature d’Afrique francophone.

Parce que les livres nous disent qui nous sommes

Nathalie Etoke

Nos lectures peuvent être des révélateurs incroyables de notre identité. Dès lors qu’il laisse une trace, si un livre ne change peut-être pas une vie, il apporte des idées, des perceptions qui, au contact des nôtres, sont vecteurs de petits changements, de remise en question ou d’évolutions qui forge notre identité. La nature de ce qu’on retient d’un livre n’a pas d’importance ; ce qui compte ce sont bien les mots qui viennent pour décrire les répercussions sur nous-mêmes et les facettes de notre personnalité dont ils sont le reflet.

Parce que ces livres nous ont influencés, construits, ils sont une mine d’or pour qui veut aller à la rencontre de lui-même et de ses valeurs. Au fil du temps, ils font de nous ce que nous sommes.

“Parce-que les livres nous disent qui nous sommes”

Tel est le thème retenu pour la huitième édition de la rencontre littéraire organisée par l’association “Lire à Douala”.

Les événements littéraires se succèdent, mais ne se ressemblent pas, et pour marquer le coup, l’association à but non lucratif regroupant des membres de tous horizons rassemblés par l’amour du livre et de la lecture, s’est donné pour mission de rassembler davantage autour du livre et de la lecture.

Lire à Douala a été créée en 2015 avec pour objectif de promouvoir la culture littéraire au Cameroun en particulier auprès de la jeunesse.

Depuis sa création, elle œuvre pour l’organisation d’évènements autour de la littérature. Tous les ans, elle réunit les grands noms de la littérature ainsi que les amoureux et passionnés de lecture, car que seront les livres sans lecteurs ?

Pour la huitième édition prévue du 29 janvier au 2 février 2024, à Douala, « Lire à Douala » nous emmène à la rencontre de trois auteurs triés sur le volet que sont :

  • Le franco-congolais Wilfried N’SONDE : l’auteur de “Une reine aux yeux de lune”, paru en 2023. C’est un roman qui raconte l’histoire d’une jeune miraculée en temps de guerre.
  • La camerounaise Nathalie ETOKE : elle est l’auteure de “Black existential freedom”. Ce livre présente une analyse existentielle des expériences africaines continentales et diasporiques à travers des interprétations critiques de la musique, du cinéma et de la fiction qui décrivent ce que signifie être humain pour le bien.
  • Le ghanéen Nii Ayikwei PARKES : son livre « Notre quelque part » est une enquête policière teintée de conte philosophique au cœur d’un village ghanéen.

Tour à tour, ces auteurs nous présenterons leurs œuvres à travers des “Talk” qui auront lieu tout au long de l’événement. C’est une programmation réellement riche et variée que « Lire à Douala » nous propose afin de permettre un parfait échange entre les auteurs et le public.

MOMENT DE PARTAGE ÉLÈVES – AUTEURS

Il faut noter que pour cette édition, étant donné l’attachement de « Lire à Douala » pour la jeunesse camerounaise, des auteurs se rendront dans des écoles pour échanger et partager avec les jeunes. Cela promet d’être un moment très enrichissant.

CONCOURS D’ÉCRITURE

Un autre point important concernant les activités jeunesse autour de cet événement, c’est le concours d’écriture organisé pour permettre aux jeunes d’exprimer leur talent, leur créativité et mettre en lumière leur imagination.

Ce concours portera sur 3 axes principaux :

° Écriture : Il s’agit de la rédaction de poèmes et de contes;

° Bande dessinée : Chacun devra exprimer son style artistique et l’art de la narration ;

° Slam : Il s’agit de s’exprimer en mettant en évidence sa présence scénique.

Le concours quant à lui se tiendra du 1er au 29 février. Les détails seront communiqués lors de l’événement.

LIBRAIRIE ÉPHÉMÈRE

En plus d’offrir à la jeunesse la possibilité de s’exprimer librement, « Lire à Douala » permettra aux accros du livre, le 31 janvier de 11h à 17h à la salle des cérémonies du Collège Émilie Saker, d’avoir accès à une pléthore de livres, à travers la librairie éphémère, une vente très prisée au kilo.

La librairie éphémère consiste à mettre à disposition des livres à un prix symbolique de 1000f le kilo, donnant ainsi la possibilité à chacun d’agrandir sa librairie personnelle. Cette activité phare est rendue possible grâce aux dons de livres collectés tout au long de l’année auprès de généreux donateurs.

L’association Lire à Douala a ce profond désir de créer un espace propice au partage, à la rencontre et à la convivialité autour du livre entre lecteurs et auteurs, et c’est cela qu’incarne parfaitement la librairie éphémère.

Par ailleurs, pour l’occasion, des éditeurs se joignent également à cette manifestation pour exposer et vendre leurs collections, établissant ainsi un contact plus étroit avec le public.

HOMMAGE À HENRI LOPES

« Lire à Douala » est association qui a le cœur sur la main, et pour cette édition, elle a décidé de rendre hommage à un écrivain qui a fait les beaux jours de l’événement lors de la 2e édition en février 2017.

C’est avec honneur et joie qu’elle avait accueilli monsieur Henri LOPES, écrivain, homme politique et diplomate congolais. Il est l’auteur du roman intitulé “Une enfant de poto-poto” paru le 5 janvier 2012 aux éditions Gallimard dans la collection “Continents Noirs”. Il obtient également le prix littéraire de la Porte Dorée en 2012. L’œuvre traite de l’amitié entre deux jeunes congolaises qui se sont séparées un temps après l’évolution de leur pays.

Henri LOPES a rejoint son étoile le 2 novembre 2023 à Suresnes en France.

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