Dans son ouvrage récemment publié, L’Afrique et l’Intelligence Artificielle : Vers un Avenir Durable et Innovant, Kuate Joel Parfait, entrepreneur et consultant en transformation numérique, défend l’idée que l’intelligence artificielle peut révolutionner le continent africain. Lors d’une interview, il nous éclaire sur les enjeux, les initiatives et les opportunités que l’IA offre pour un développement durable en Afrique.
Monsieur Kuaté, pourriez-vous vous présenter et nous parler de votre parcours ?
Je m’appelle Kuate Joel Parfait et je suis le fondateur de Digital House Company. Mon parcours inclut une expertise en intelligence artificielle, DevOps, et design UX/UI. J’ai eu l’honneur d’accompagner des centaines d’entreprises en Europe dans leur transformation numérique. Tout récemment, j’ai publié L’Afrique et l’Intelligence Artificielle, où j’explore comment notre continent peut tirer parti de l’IA pour son développement durable.
Quelles sont les idées principales de votre livre ?
Mon livre souligne que l’IA peut être un catalyseur pour l’Afrique, transformant des secteurs clés tels que l’agriculture, la santé et l’éducation. Je défends aussi l’idée que les solutions doivent être conçues par et pour des Africains afin d’assurer leur pertinence face aux réalités locales.
Pourquoi avoir choisi de vous concentrer spécifiquement sur l’Afrique dans le contexte de l’IA?
L’Afrique possède un immense potentiel d’innovation. Je crois que notre jeunesse créative a la capacité et les compétences nécessaires pour répondre aux défis locaux avec des technologies avancées. Mon objectif est d’inspirer cette génération à voir l’IA comme une opportunité pour améliorer leurs communautés
Quels sont les principaux défis pour intégrer l’IA en Afrique ?
Les défis incluent un manque d’infrastructures, la pénurie de compétences et le financement limité des projets technologiques. Il est crucial d’investir dans la formation et le soutien dès le plus jeune âge, en établissant des partenariats entre le secteur public et privé pour surmonter ces obstacles.
Vous évoquez l’impact potentiel de l’IA sur un développement durable : pouvez-vous nous en dire plus ?
Absolument. Dans l’agriculture, l’IA peut aider à optimiser les ressources et améliorer la sécurité alimentaire. Dans la santé, elle offre des solutions comme le diagnostic automatisé, rendant les soins accessibles dans des zones reculées. Mon livre donne des exemples concrets d’initiatives africaines déjà en place qui montrent comment cela fonctionne.
Pouvez-vous partager des exemples d’initiatives IA en Afrique ?
Bien sûr. Par exemple, 54gene au Nigéria utilise l’IA pour analyser des données génétiques. Au Cameroun, l’utilisation de drones pour surveiller les cultures permet de détecter tôt les maladies. Ces projets illustrent comment l’IA répond à des besoins locaux tout en promouvant un développement inclusif.
Quel rôle le secteur public doit-il jouer dans le développement de l’IA en Afrique ?
Le secteur public doit créer un cadre réglementaire qui favorise l’innovation tout en protégeant les citoyens. Les partenariats entre le public et le privé sont cruciaux pour promouvoir des projets technologiques durables et éthiques, facilitant ainsi leur déploiement.
Quelle est votre vision pour l’avenir de l’IA en Afrique ?
Je suis optimiste. Bien que l’Afrique soit encore en développement par rapport aux autres continents, les progrès réalisés dans des villes comme Nairobi ou Lagos sont notables. En investissant dans l’éducation et la recherche, l’Afrique peut devenir un leader dans le domaine de l’IA, développant des solutions adaptées aux défis uniques du continent.
Quel message souhaitez-vous transmettre à la jeunesse africaine ?
e les encourage à se former, à participer à des hackathons, et à chercher des mentors. L’IA est un outil puissant pour résoudre des problèmes locaux. En adoptant une approche dédiée aux réalités africaines, ils peuvent véritablement contribuer à un avenir durable pour le continent.
Où peut-on se procurer votre livre et suivre vos activités ?
Mon livre est disponible sur Amazon et dans les librairies principales. Je partage également mes activités et réflexions sur LinkedIn, où je publie régulièrement des informations sur mes projets et mes formations, ainsi que sur les conférences et ateliers que j’organise à travers l’Afrique.
Propos recueillis par Aristide AYOLO
