Observatrice, commentatrice et promotrice de la littérature féminine, la béninoise Cécile Avougnlankou est l’auteure de la pièce de théâtre « Mes poupées noires, noires ».
Professeure certifiée et passionnée de livres et de littérature, elle est aussi promotrice de la plateforme Fémicriture, sur Facebook, qui promeut la plume des écrivaines. Elle lève dans cette pièce de théâtre un coin de voile sur la question de l’identité du noir, des femmes noires, notamment écartelées entre les valeurs africaines et celles occidentales. Elle a, à travers cette pièce de théâtre, montré sa vision de l’engagement de l’intellectuel africain en établissant un lien entre la personnalité de l’enseignant de lettres et les valeurs identitaires transmises par les cours de littérature. Pour la dramaturge, réussir la transmission identitaire passe par l’acceptation de la peau noire.
Elle déclare d’ailleurs : « Être féministe pour moi c’est avoir du cœur pour concevoir la femme comme un être humain respectable et digne. C’est être assez sensible pour être choquée par l’exploitation et l’oppression sexistes des femmes. »
À propos du titre de sa pièce de théâtre, « Mes poupées noires, noires », Cécile Avougnlankou répond que ces poupées symbolisent nos valeurs, notre trésor. Elles participent d’un apprentissage précoce de l’identité noire et de l’éducation à l’acceptation de notre qualité de noir. Telles que les petites filles s’attachent à leurs poupées et en font leur trésor et confidente, elle espère que les africains chériront désormais leurs valeurs ancestrales. Selon elle, « faire aimer nos poupées noires, c’est préparer une jeunesse sans complexe ».
Cette écrivaine est donc clairement engagée et milite fortement dans l’émancipation de la femme, en particulier celle africaine. Elle considère la femme comme l’incarnation d’une force intérieure très puissante. Elle incite donc sans cesse les femmes à prendre conscience de cette force et ainsi magnifier leur vie.
Sur sa page Facebook et son site Fémicriture, elle s’investit à montrer au monde ce que réussissent les femmes africaines. Elle donne ainsi au quotidien la preuve aux femmes que le monde a besoin d’elles.